Dans le bâtiment, les travaux dits de second œuvre suivent ceux de gros œuvre. Destinés à rendre un ouvrage habitable et fonctionnel, ils ne participent pas directement à la solidité ou à la stabilité de l’édifice. Pour autant, leur exécution nécessite le respect des réglementations en vigueur.
Publié le 24 décembre 2024 par Christine Silvand
En construction, la notion de gros œuvre désigne les travaux de structure réalisés sur un bâtiment. Ils peuvent porter sur les fondations, les murs porteurs ou encore la toiture, et plus généralement tout ce qui concerne la stabilité et la solidité de l’ouvrage.
Les travaux de second œuvre, pour leur part, ont pour but de transformer la structure brute en un bâtiment fonctionnel, confortable et prêt à être utilisé, tout en respectant les exigences techniques et esthétiques. Ils peuvent concerner des éléments de confort, d’esthétique ou de sécurité. Ils doivent bien évidemment être réalisés dans le respect des réglementations, thermiques, environnementales et de sécurité.
Les éléments du second œuvre
En aménagement intérieur, les travaux se déclinent en la construction de cloisons sèches ou fabriquées pour diviser les espaces. Ces cloisons ne sont pas prévues pour être porteuses. Les portes, fenêtres, escaliers et autres menuiseries achèvent l’aménagement pratique des espaces, complétés des faux plafonds destinés à accueillir l’éclairage et les gaines techniques.
Une isolation efficace permettra de garantir le confort thermique (protection contre le froid et la chaleur) et acoustique (réduction des nuisances sonores).
Le second œuvre porte également sur l’installation des réseaux d’eau et l’installation des sanitaires, et sur la mise en place du réseau électrique – en conformité avec les normes en vigueur – ainsi que des systèmes de chauffage, climatisation, ventilation. Afin d’assurer l’efficacité énergétique, il est conseillé de choisir des solutions modernes qui permettront de réduire les consommations d’énergie.
Le second œuvre inclut également les autres aménagements intérieurs tels que la pose d’une cuisine et/ou d’une salle de bain, de dispositifs décoratifs ou techniques, d’équipements connectés. Enfin, les travaux décoratifs viennent achever l’ensemble. Ils concernent les revêtements de sol et de mur, le carrelage, la peinture, les enduits et les papiers peints. Cette liste n’est pas exhaustive.
Dans tous les cas, si le second œuvre a pour objectif de garantir une finition esthétique soignée, il doit bien évidemment garantir la sécurité des futurs occupants et le respect des normes
Les assurances du second œuvre
Plusieurs assurances sont nécessaires pour protéger les différents intervenants (artisans, entreprises, maîtres d’ouvrage) ainsi que les ouvrages eux-mêmes contre les risques potentiels. Certaines sont obligatoires, d’autres recommandées.
L’assurance décennale couvre pendant dix ans les dommages affectant la sécurité des installations ou la solidité des éléments d’équipements indissociables du bâtiment, ou rendant l’ouvrage impropre à sa destination. Elle est obligatoire pour tous les professionnels du bâtiment.
L’assurance dommages-ouvrage (DO), quant à elle, permet une réparation rapide des dommages couverts par la garantie décennale sans attendre qu’un tribunal statue sur les responsabilités. Elle est obligatoire pour le maître d’ouvrage. Le particulier réalisant lui-même des travaux de second œuvre a tout intérêt à souscrire une assurance dommages-ouvrage afin d’éviter les litiges coûteux en cas de sinistre futur. Les assureurs rechignent cependant à accorder cette assurance lors d’une auto-construction.
La garantie biennale, obligatoire pour les professionnels, couvre pendant deux ans les dysfonctionnements des éléments d’équipement dissociables du bâtiment.
L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle n’est pas obligatoire, mais vivement recommandée pour les professionnels. Elle permet de couvrir les dommages corporels, matériels ou immatériels causés à des tiers lors de la réalisation des travaux.
Enfin, l’assurance multirisque chantier est également facultative, mais là encore, fortement conseillée pour le maître d’ouvrage ou l’entreprise. Elle protège en effet le chantier contre les risques tels que les incendies, vols, dégâts des eaux ou catastrophes naturelles.