Utilisé par les particuliers, le filtre planté de roseaux fait aujourd’hui son apparition dans les stations d’épuration pour assainir les eaux des communes. Le procédé, qui ne présente aucune nuisance, s’avère la solution écologique pour le traitement des eaux.
Publié le 1 décembre 2011 par La Rédaction
Tout le monde les a un jour aperçus en bord de fossé, au détour d’une route. Les roseaux ont depuis toujours été présents dans notre environnement, à proximité des sources d’eau. Depuis quelques années, on en redécouvre également les qualités, notamment celles de filtration écologique de l’eau et de dépollution telles qu’elles sont déjà naturellement mises en œuvre dans les étangs. Le procédé a été développé en France à partir de 1987 et permet de limiter la réalisation de stations d’épuration traditionnelles.
Cette solution de filtre planté de roseaux est utilisée aujourd’hui par les particuliers dans le cadre d’un assainissement non collectif. Le bassin est ainsi placé à la sortie de la fosse toutes eaux. La filtration est alors obtenue par les racines des roseaux et l’action des bactéries présentes dans cet environnement. Les dépôts pollués se transforment, quant à eux, en boue.
Un entretien limité
Pour conserver les qualités de cette solution d’épuration de nouvelle génération, il est cependant conseillé de procéder à un curage du bassin tous les 10 ans.
Outre cette étape, le filtre à roseaux nécessite pour seul entretien la suppression des mauvaises herbes les premières années, sans omettre le fauchage des roseaux à l’entrée de chaque hiver.
La fin du modèle traditionnel de station d’épuration ?
Les communes sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à opter pour cette solution au sein des stations d’épuration. La nature remplace alors l’emploi de substances chimiques pour une efficacité égale. Dans le même temps, le coût d’entretien en est particulièrement réduit, sans dénaturer l’environnement.
Cette nouvelle solution d’épuration est ainsi choisie chaque année par plus de 100 nouvelles communes. André Paulus* en est d’ailleurs l’un des principaux maîtres d’œuvre, en ayant collaboré à la mise en place de nombreuses stations FPR sur l’ensemble du territoire, notamment la plus grande de France, à Nègrepelisse.
*Auteur du livre Le filtre planté de roseaux, le versant vert de l’épuration des eaux usées (Editions du Rouergue)