Si le ciment est connu pour ses qualités écologiques, il est toutefois responsable de 10 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines. La recherche travaille aujourd’hui sur des produits à l’empreinte carbone moindre avec, déjà, les premières expérimentations.
Publié le 11 juillet 2014 par La Rédaction
Réduire les émissions de CO2, nouvel enjeu du ciment
Si le bois investit le bâtiment, le ciment en reste, toutefois, l’élément incontournable, présent dès la réalisation des fondations pour tous types de construction, lors des travaux de gros œuvre. S’il est écologique, il présente tout de même une influence certaine sur l’environnement, celle de la diffusion de dioxyde de carbone. Tandis que son utilisation risque fortement de croître au cours des prochaines années, plusieurs équipes travaillent aujourd’hui à le rendre plus sein.
Un consortium au niveau mondial, appuyé par la Direction du développement de la coopération suisse, vient notamment de mettre au point un mélange permettant de réduire de 40 % les émissions de ce matériau de construction. Ainsi, ce nouveau ciment intègre à la fois de l’argile calcinée et du calcaire broyé. Jusque-là, ces deux éléments entraient dans la composition de certains ciments de façon séparée.
Des qualités identiques au ciment traditionnel
Le mélange argile-calcaire interagit pour offrir une pâte moins poreuse et résistante. Il peut être intégré dans le ciment pour moitié, sans altérer ses performances.
Si cette innovation est encore à l’état de test, déjà plusieurs bâtiments pilotes ont été érigés en Inde et à Cuba en utilisant ce nouveau produit, de la même façon que le ciment classique. Il en ressort une solidité en tous points égale.
D’autres essais doivent être réalisés avant une mise sur le marché plus large. Il est temps, les besoins en construction et donc en ciment sont voués à se décupler d’ici 2050 afin de permettre le développement et la construction de nouveaux immeubles dans les pays émergents.