La recherche de nouvelles solutions constructives touche tous les matériaux. Le bois ne fait pas exception avec les travaux actuellement menés par l’architecte français Timothée Boitouzet. Celui-ci travaille sur un bois translucide, également beaucoup plus résistant que sa version originelle.
Publié le 26 janvier 2016 par La Rédaction
À la recherche d’un bois toujours plus solide
Travailler le bois, le rendre encore plus résistant est une idée déjà ancienne afin de l’utiliser dans des constructions toujours plus hautes et performantes. Reste toutefois un élément indispensable à ces travaux, celui de lui conserver sa nature.
Un jeune architecte français a entrepris cette démarche depuis maintenant plus de 2 ans. En partenariat avec le département de biologie moléculaire et de chimie organique d’Harvard et le Medialab de Cambridge, près de Boston, Timothée Boitouzet a travaillé à la mise au point de la formule permettant à la fois d’obtenir un bois à la coupe fine, tout en étant plus solide.
Les monomères en solutions d’avenir
Pour y parvenir, l’architecte a injecté dans une lame de bois de 10 mm d’épaisseur des monomères (matériaux plastiques) afin de combler les cavités créées par l’air. En effet, le bois est naturellement composé à 60 % voire 70 % d’air. Cette polymérisation a pour premier effet de rendre le matériau translucide, laissant passer la lumière. La transformation ne s’arrête pas là. Celui-ci devient également beaucoup plus dense et donc plus résistant.
Cette technologie devrait permettre, dans un premier temps, la réalisation de mobiliers. Mais l’objectif, à terme, est de lui trouver un usage dans le bâtiment. Création de menuiseries, de revêtements de sols, mais aussi utilisation pour la conception d’immeubles bois de grande hauteur sont l’un des enjeux de cette recherche. Une technique qui nécessite pour cela de se tourner vers un procédé industrialisé pour intervenir sur des bois beaucoup plus épais.