Pour profiter d’un bardage performant et esthétique sans renoncer au bois, la solution est la mise en oeuvre d’une technique en provenance du Japon, le Shou-Sugi-Ban. Celle-ci conserve à la matière tous ses atouts, tout en la protégeant naturellement contre les insectes, l’eau et le feu.
Publié le 26 septembre 2014 par La Rédaction
Le bois renforcé par la combustion
La teinte vient rappeler les cabanes recouvertes de goudron et pourtant, ici, tout est entièrement naturel. Art ancien chinois, le bois brûlé s’exporte et arrive en France avec, déjà, les premières réalisations, somme toute artisanales faute de fabricants, mais peut-être de façon provisoire.
En effet, ce bardage ne manque pas d’attrait, et ce à plus d’un titre. Sa teinte noire est ainsi obtenue par la combustion de sa surface, soit en mettant chaque planche de bois sur un brasier ou en les brûlant à l’aide d’un chalumeau. Les faces sont ensuite rincées à l’eau pour éteindre le feu, mais également éliminer les résidus de poussière. Cette opération a pour effet de durcir le bois, en plus de le protéger efficacement contre les attaques d’insectes. Il le rend aussi imputrescible et le protège contre le feu, naturellement.
Sa pose se fait de façon identique à tout bardage traditionnel, tout en se révélant parfaitement en lien avec l’environnement.
Une façade noir charbon réalisée en bois
La teinte reste immuable, variant d’un noir profond aux reflets gris-bleu. L’essence utilisée pour sa mise en œuvre est le plus souvent le douglas ou d’autres résineux, disposant déjà d’une résistance élevée. Ce choix donne aussi lieu à une apparence finale différente. Dans tous les cas, venant complètement protéger le bâti, cette nouvelle structure assure sa durabilité.
Reste désormais à cette technique à prendre son élan en France. En effet, le choix du Shou-Sugi-Ban demeure encore confidentiel, même si la méthode commence à séduire progressivement les particuliers, notamment en quête de construction naturelle. Elle a, il est vrai, un atout supplémentaire, celui d’éliminer la question de l’entretien, souvent assez contraignant pour les bardages bois.