Les crises n’ont pas toujours que du mauvais. En même temps que le confinement, c’est tout un nouveau monde qui s’est imaginé avec d’ores et déjà l’idée de repenser les constructions et les aménagements urbains de demain afin de mieux les préparer à de possibles autres crises sanitaires.
Publié le 29 mai 2020 par La Rédaction
Construire avec l’imprévisibilité du futur
Entre crise sanitaire et changement climatique, sans parler de la question sécuritaire, les récents événements connus par le pays ont amené à une remise en question de la philosophie constructive telle qu’elle était ancrée dans les esprits. Si des évolutions étaient doucement envisagées, ces semaines passées ont eu tendance à bousculer les habitudes en place, poussant les professionnels du BTP à se réinventer. Cela concerne aussi les architectes.
Si l’on regarde simplement l’aménagement des bureaux, l’open space vanté ces dernières années comme le modèle parfait de convivialité et d’optimisation des espaces a d’un coup volé en éclat, obligeant toutes les entreprises qui avaient opté pour ce choix à se réorganiser de façon précipitée. Autant dire que les prochaines installations seront plus réfléchies, ne serait-ce que pour créer des mini-espaces avec des séparatifs adaptés.
La fin des petits volumes ?
Le confinement a aussi abouti à une autre réflexion sur la taille même des constructions. En effet, si le tarif de construction et la recherche de rentabilité ont conduit à une réduction des volumes des appartements et habitats, l’expérience improvisée a montré leur limite pour y vivre à plusieurs. Espaces de vie à revoir, surfaces vitrées à agrandir ont été les premières idées jetées sur le papier. Et ce ne sont pas les seules…
Cette réflexion va aussi plus loin en envisageant la question de l’évolution climatique. Construire pour un temps limité ou à l’inverse choisir la robustesse et la durabilité pour faire face aux intempéries sont des critères qu’il faudra encore trancher.