Le concept des villes mis en place il y a maintenant 50 ans a vécu. Les grandes zones commerciales installées en périphérie se vident progressivement, tandis que les ménages vivent de moins en moins bien dans les espaces urbains devenus trop bétonnés et invivables avec le réchauffement climatique. De quoi pousser les urbanistes et architectes à imaginer différemment le futur avec des quartiers aux airs de communes. Une modification radicale pour renforcer le mieux-vivre.
Publié le 3 janvier 2023 par Estelle Guiton
Une autre vision de la ville
Les années passent et les habitudes de vie changent. Ce qui est vrai à l’échelle des ménages l’est aussi plus largement à celle des villes. Celles-ci doivent faire face depuis quelques années à une nouvelle façon de vivre dans les zones urbaines, tendance accélérée avec la crise de la Covid-19. Si cette évolution ne signifie pas abandonner les villes, le rejet des grands centres commerciaux est bel et bien une réalité.
Longtemps mis en avant et agrandis au point de créer des lieux démesurés, ces espaces sont aujourd’hui de plus en plus désertés. Avec eux vient une autre approche de l’espace de vie. Mais là encore, si l’envie de changement est marquée, ce n’est pas non plus pour un retour aux petits villages. Autant de défis à relever maintenant pour les professionnels du secteur.
Retravailler l’entrée des villes
Le premier lieu à repenser est l’entrée des villes. Jusque-là consacrée à ces grands espaces vidés de toute habitation, elle retrouve plus de dynamisme avec l’intégration de logements. Les surfaces de vente abandonnées sont détruites au profit de la création d’immeubles collectifs qui permettent le développement de nouveaux endroits de vie, avec de nombreux commerces à proximité. Une offre qui attire à la fois les investisseurs et les locataires, et qui renouvelle l’activité des lieux.
Cette première réflexion tend à influer sur de plus en plus de projets avec un réaménagement plus global. En effet la mixité imaginée sur ces territoires ne peut, de l’avis de l’ensemble des acteurs, se réaliser par une simple juxtaposition et transposition des différents espaces. Les deux doivent aller de pair en trouvant la bonne imbrication. Pour y parvenir, un autre élément joue un rôle majeur : la gestion des déplacements.
Les déplacements doux pour mieux vivre
Cette question apparaît centrale, au même titre que l’aménagement des logements. Elle se traduit par deux actions : la fin de l’artificialisation des sols et la mise en place de solutions de déplacement nouvelles. Transports collectifs, voies vélos et piétons, ces installations ont aujourd’hui leur place au sein de ces espaces où la voiture a longtemps dominé. Désormais devenus lieux de vie, il faut pouvoir s’y rendre et en sortir facilement, sans devoir utiliser son véhicule. De même, la sécurité est devenue essentielle avec la réalisation de zones réservées aux piétons et aux deux-roues non motorisés.
Ainsi, si cette ville de demain se fait loin des centres-villes, toujours en perte d’intérêt, les sites nouvellement imaginés ne manquent pas d’attrait, ni trop en zone urbaine, ni trop à la campagne.