Le Crocis (centre d’observation du commerce, de l’industrie et des services d’Île-de-France) a diffusé les résultats de son étude concernant la prise en compte de la transition écologique dans les entreprises et les actions mises en place. Il en ressort une bonne prise en considération avec encore des obstacles à lever.
Publié le 29 décembre 2022 par Estelle Guiton
Sur la voie de la transition écologique
L’échéance est fixée à 2024. À cette date, les entreprises de plus de 250 salariés devraient se voir appliquer une directive européenne sur la prise en compte dans chaque structure et à chaque niveau des enjeux environnementaux. Une obligation qui viendra anticiper une autre échéance, celle de 2050, date à laquelle la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone. Sans attendre, les entreprises commencent à s’intéresser à la question, selon l’étude publiée par le Crocis.
Le centre d’observation a interrogé des entreprises franciliennes du secteur de l’industrie et du BTP. Bilan, 71 % d’entre elles indiquent déjà travailler sur cette question environnementale dans leur mode de fonctionnement. Cela se traduit par la mise en place de plusieurs actions, dans différents domaines.
Des changements pour l’environnement
À ce jour, les entreprises travaillent sur trois points majeurs de la transition écologique : l’économie circulaire (79 % des actions mises en œuvre), la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) dans 60 % des cas, et la transition énergétique dans 58 % des sociétés. Concrètement, cela se traduit par la mise en place d’opérations de tri et recyclage des déchets, par la préférence donnée à des fournisseurs locaux pour favoriser les circuits courts, et par l’emploi de produits moins polluants.
Sur les 200 entreprises interrogées au cours de l’étude, 56 % indiquent avoir engagé certains changements. Parmi les travaux privilégiés viennent en tête ceux concernant la modernisation des systèmes de chauffage et de climatisation, et le renouvellement de la flotte automobile au profit de véhicules dits « propres ». Pour les autres, le défaut d’action trouve une explication dans le manque de temps, le coût engendré ou encore le manque de connaissances et de compétences en la matière.
Un objectif au-delà de la question environnementale
Si l’environnement est mis en avant dans la volonté de changement des entreprises, les démarches engagées ont aussi d’autres atouts propres à chaque structure. Pour 51 % des sociétés interrogées, ces évolutions relèvent d’un objectif de durabilité et pour 50 % d’une recherche d’économie à moyen terme.
Ainsi, les actions menées vont au-delà de la simple question environnementale. Il reste pourtant encore des travaux à mener en la matière. Toujours selon les réponses données, 75 % des chefs d’entreprise indiquent n’avoir jamais réalisé de bilan énergétique : pour 20 % d’entre eux, le diagnostic énergétique apparaît en effet comme non prioritaire. Un bon point cependant, 56 % déclarent avoir mis en place des mesures de réduction de la consommation énergétique. Une avancée positive qui pourrait donc amener d’autres actions dans les prochains mois.