La rénovation énergétique concerne différents domaines dans l’habitat. Pour chacun, la meilleure solution se révèle être une combinaison de facteurs prenant en compte l’efficacité, le coût et le lieu d’installation. La dernière donnée vise le retour sur investissement. Un point loin des éléments techniques, mais qui compte de plus en plus dans le choix des ménages.
Publié le 23 septembre 2025 par Estelle Guiton
La nécessité de rénovation énergétique
Il n’est plus utile de le rappeler, la rénovation énergétique fait partie intégrante des travaux à entreprendre sur les constructions anciennes. Une étape qui touche tout autant le confort intérieur que le portefeuille des ménages avec, à la clé, des économies au niveau de la dépense d’énergie. Reste que cette donnée est directement liée à une autre, celle de l’investissement de départ.
À ce titre, toutes les solutions ne sont pas équivalentes, impliquant de réaliser les choix les plus appropriés, tout en tenant compte de la spécificité du bâti. Or, si l’on pense souvent en priorité aux installations de chauffage et à l’isolation, d’autres équipements permettent déjà de bénéficier d’une amélioration de l’habitat. C’est le cas des appareils de domotique.
Automatiser pour plus d’efficacité
Ce choix comprend les thermostats intelligents, à poser y compris sur les anciennes installations, d’autant plus lorsque le changement de chauffage n’est pas directement à l’ordre du jour. Leur mise en place permet généralement de diminuer sa facture de 20 % en gérant leur fonctionnement en fonction des plages de présence dans le logement, et en baissant automatiquement la température la nuit.
L’automatisation des volets permet aussi de protéger les surfaces vitrées du froid lors des soirées hivernales, de profiter ou de réduire l’apport de chaleur tout au long de l’année. Les systèmes les plus efficaces permettent une gestion automatique des moments d’ouverture et de fermeture en fonction du lever et du coucher du soleil. Autre élément souvent sous-estimé : le remplacement des éclairages par des équipements LED connectés. Ils peuvent se déclencher grâce à des détecteurs de présence pour limiter leur fonctionnement.
Le chauffage et l’isolation, solutions majeures, mais aussi coûteuses
La rénovation énergétique peut rarement s’envisager sans revoir les solutions de chauffage et d’isolation. Ce dernier point est majeur pour toute construction ancienne, représentant dans le même temps un poste de dépense important. La méthode la plus souvent préconisée reste l’ITE (isolation par l’extérieur) avec un gain de 30 à 50 % sur la facture énergétique. En revanche, le retour sur investissement est long, entre 7 et 10 ans.
Même constat pour les solutions de chauffage. Si la PAC reste l’équipement le plus performant à ce jour en permettant de diviser sa facture par 3 ou 4 suivant son ancienne installation, elle affiche un amortissement variant entre 5 et 8 ans. D’autre part, le choix de l’appareil est crucial et dépend en partie de l’installation précédente. Ainsi, moins coûteuse, la PAC air-air est aussi moins économe, mais offre une simplicité dans la réversion pour un emploi en rafraîchisseur. À l’inverse, la PAC air-eau est plus performante, à condition de disposer d’une installation sur circuit d’eau. Et dans ce cas, la réversion ne peut être envisagée que pour un plancher chauffant…
Autant dire que les choix sont cruciaux, en prenant en compte tous les paramètres.