Les fondations profondes par pieux sont aujourd’hui devenues un système constructif fréquent, notamment pour la réalisation de grands bâtiments. Leur mauvaise mise en œuvre peut cependant avoir des conséquences importantes, mettant en péril le bâtiment en lui-même.
Publié le 7 novembre 2012 par La Rédaction
Les pieux, pour toutes les constructions
Les pieux font désormais partie des solutions souvent employées dans la construction. Ceux-ci permettent en effet de s’adapter à toutes les natures de sol, là où les fondations superficielles de type semelles, radier ou puits, s’avèrent insuffisantes.
Souvent liées à un sol aux couches variées, ces fondations profondes imposent, dans le même temps, la réalisation d’études de sols précises, sous peine de faire face à un sinistre aux conséquences importantes. En effet, la fragilisation des pieux entraîne des réparations au coût conséquent, pouvant conduire à la destruction pure et simple du bâtiment.
Le sol, responsable de la fragilisation des pieux
Plusieurs causes peuvent expliquer la fragilisation des pieux, toutes liées à la nature du sol. Par exemple, une mauvaise prise en compte des poussées obliques ou latérales sur les pieux, par frottement négatif notamment, s’ajoute à la charge exercée par l’ouvrage, fragilisant sa résistance.
Une erreur d’exécution peut également en être à l’origine. Ce sinistre se retrouve principalement dans les cas de pieux coulés en place. Un béton trop sec ou un ferraillage trop important empêchant la bonne réalisation du coulage peut entraîner la rupture du pieu.
Enfin, l’une des sources de pathologie du bâtiment sur les fondations est la présence d’eaux acides ou contenant des sulfates, venant attaquer le béton. Cette cause est cependant de moins en moins constatée du fait de l’emploi généralisé de bétons résistant à ces agressions.
La bonne pratique pour éviter les sinistres sur pieux
La première étape pour garantir la solidité des fondations profondes est la réalisation d’une étude de sols complète, G11 et G12 (pour en savoir plus sur les études de sols, consultez notre publication concernant les études géologiques et la connaissance des sols). Elle doit comprendre à la fois des sondages avec prélèvement d’échantillons et reconnaissance au pressiomètre.
Le suivi de la bonne réalisation des pieux doit aussi être confié à un géotechnicien. Cette étape permet de limiter un peu plus les risques de sinistre par la vérification de la solidité de l’ouvrage coulé.