L’assainissement individuel, quand l’accès au tout-à-l’égout n’est pas disponible, ne passe pas forcément par l’installation d’une fosse septique. Une autre solution peut être employée, plus naturelle : la phytoépuration. Celle-ci assure le filtrage des eaux usées par les plantes.
Publié le 11 juillet 2013 par La Rédaction
Un assainissement individuel naturel
L’assainissement individuel est devenu une question primordiale pour tous les habitats n’ayant pas accès aux solutions collectives, d’autant plus depuis l’obligation de mise aux normes des installations autonomes. S’il est souvent imaginé des équipements comprenant une fosse septique ou une micro-station d’épuration, il est aussi possible d’accéder à un procédé plus naturel : la phytoépuration.
Celle-ci utilise la flore pour assurer le filtrage et le traitement des eaux usées. Le bambou et le roseau comptent parmi les plantes aquatiques les plus fréquemment employées en raison de leur pouvoir épurateur, notamment dans le traitement des phosphates et des nitrates.
La phytoépuration, entre avantages et inconvénients
Facile à réaliser, cet assainissement présente aussi un coût de mise en œuvre moindre en comparaison des autres solutions d’épuration. D’autre part, cette filtration ne produit pas de boue, évitant les opérations de vidange. En revanche, pour assurer son bon fonctionnement, il convient d’entretenir régulièrement chaque bassin. Les roseaux doivent ainsi être taillés tous les ans, les bambous fauchés tous les 4 ans. Enfin, le retrait du compost doit être effectué en surface tous les 10 ans.
Deux solutions peuvent être mises en place, avec des bassins à écoulement horizontal ou vertical. La première méthode prévoit le passage des eaux usées dans un bassin planté avant l’écoulement de l’eau vers une mare ou un fossé doté d’espèces végétales ornementales ou semi-aquatiques. Dans le deuxième cas, les eaux usées sont prétraitées dans un lit d’eau planté de roseaux avant de s’évacuer vers un deuxième bassin disposant d’un dénivelé de 90 cm, également planté.
Ces installations propres nécessitent, comme pour les autres équipements, une déclaration de mise en place d’un assainissement autonome en mairie.