Les difficultés d’approvisionnement en matériaux sont de plus en plus présentes, combinées à une hausse sans précédent des prix. Les entreprises du BTP sont directement concernées par ce phénomène qui s’amplifie. Selon l’étude publiée par la confédération des PME, elles étaient ainsi 82 % à se dire impactées par cette situation.
Publié le 20 décembre 2021 par La Rédaction
Une hausse des prix exponentielle
Le phénomène est apparu en même temps que la reprise économique. L’année 2021, encore marquée par les vagues successives de Covid, a confronté le secteur du BTP à une autre crise : la pénurie de matières premières. Touchant d’abord le domaine du bois et des aciers, cette situation a vite concerné d’autres secteurs en panne de matériaux. Le premier effet a été des prix qui s’envolent et des difficultés d’approvisionnement sur les chantiers.
Selon une étude réalisée en novembre 2021 par la confédération des PME (CPME), 82 % des entreprises sondées déclaraient être impactées par ces hausses de prix. Elles n’étaient que 64 % en septembre 2021. Résultat, des problèmes pour obtenir la marchandise et des coûts à supporter parfois conséquents, notamment dans le cas de marchés à prix fixe. Seulement 10 % des interrogés indiquent répercuter intégralement cette hausse sur le client final.
Un impact sur la bonne marche des entreprises
La pénurie de produits est aussi de mise pour 52 % des entreprises alors qu’elles n’étaient que 33 % quelques semaines plus tôt. Pour y remédier, certaines optent désormais pour une anticipation de la commande de matériaux avant de futures nouvelles augmentations, tandis que le client est sollicité de plus en plus souvent pour le versement d’acomptes liés à ces achats.
Mais pour les professionnels, ces hausses de tarifs ont d’autres conséquences. Cela concerne notamment l’évolution des prix de l’énergie avec des coûts de fonctionnement qui ont fortement progressé. Là, la solution trouvée est souvent une réduction et une optimisation des consommations et des déplacements. Pour 31 % des sondés, le choix pour continuer l’activité a été une hausse des prix de vente.