Les peintures s’adaptent aux nouvelles tendances et affichent une démarche de plus en plus vertueuse. Le respect de l’environnement en est devenu l’un des objectifs, tout en réduisant le taux de COV. À l’arrivée, cela donne des produits plus écologiques et diminuant les risques pour la santé.
Publié le 17 mai 2022 par Estelle Guiton
Une peinture au goût du jour
Tandis qu’elle est de plus en plus utilisée dans les habitats, notamment pour les finitions intérieures, la peinture reste encore regardée avec beaucoup de défiance pour ses agents pollueurs dangereux à la fois pour l’environnement et la santé des occupants. Depuis quelques années, les procédés de fabrication ont évolué et les compositions ont été revues, à l’image de la politique menée par l’un des leaders du secteur, la Seigneurie.
Depuis plusieurs années, le groupe a mis en place une politique environnementale afin d’atteindre des objectifs ambitieux, mais indispensables. Les recherches portent sur la réduction de l’empreinte carbone. À cet effet, La Seigneurie souhaite passer de 80 % de peintures labellisées en ce sens à 85 % dès 2023, et développer la technologie biosourcée pour les peintures intérieures avec un taux de représentativité pour ces produits de 13 % en 2025 (il était de moins de 1 % en 2021).
Un taux de COV en forte baisse
Pour protéger la santé des usagers, le groupe s’applique aussi à réduire le taux de COV des peintures intérieures pour atteindre un niveau d’émission inférieur à 10 g/L. Dans le même temps, la volonté est d’arriver dès cette année 2022 à l’arrêt de fabrication des produits émettant plus de 400 g/L.
Ces ambitions se complètent par une réduction des déchets de 25 % et une fabrication plus vertueuse avec une diminution de 15 % de la consommation électrique et de 20 % de la consommation d’eau. Un effort environnemental réalisé au niveau de la production qui vient en complément des progrès menés sur les peintures elles-mêmes, pour protéger la nature, mais aussi la santé. Dans cet esprit, La Seigneurie a développé des solutions antimicrobiennes et antifongiques pour améliorer la qualité de l’air intérieur. Leur mise sur le marché devrait intervenir en 2023.
Un secteur en plein changement
D’autres grands groupes se sont également lancés dans ce défi en faisant évoluer leurs gammes de peinture, notamment celles destinées à un usage intérieur. Pour cela, les fabricants multiplient les ingrédients naturels tels que la chaux, l’argile ou le silicate. De même, les liants ont été revus avec de l’huile de lin ou de tournesol, de la cire d’abeille.
Reste encore à développer les technologies pour obtenir une palette de couleurs aussi importante que pour les produits classiques. En effet, difficile de renoncer à ce choix varié, même pour des questions environnementales ou de santé. Cette donnée explique également la poursuite des recherches dans ce secteur pour arriver à rendre les peintures plus écologiques, tout en conservant leur public.