La PAC hybride appartient aux solutions de chauffage d’avenir. Le procédé combine une unité extérieure de PAC et une chaudière au gaz à très haute performance énergétique. À l’arrivée, cette solution se révèle efficace et économique. Seul problème, elle arrive difficilement à s’imposer parmi les équipements à privilégier.
Publié le 5 juillet 2022 par Estelle Guiton
La combinaison de deux équipements pour en tirer le meilleur
Prenez deux équipements aux performances élevées et combinez-les pour en tirer le meilleur et obtenir une solution de chauffage de haute efficacité. C’est le cas avec la pompe à chaleur air/eau et la chaudière gaz à condensation à très haute efficacité énergétique.
Ces deux équipements fonctionnent ensemble pour profiter à chaque instant de la meilleure solution selon le climat extérieur ou les besoins en chauffe. La pompe à chaleur est ainsi souvent en fonction lorsque la température est encore au-dessus de 2 °C, permettant de réaliser des économies d’énergie sans qu’elle se retrouve en surconsommation. En dessous, la chaudière, déjà connue pour son haut rendement, prend le relai. Cet échange d’un appareil à un autre se fait automatiquement. À l’arrivée, le COP (coefficient de performance) de cette installation est de l’ordre de 5, soit parmi les meilleurs du marché.
Un double équipement associé à un régulateur
Dans le principe, la PAC hybride se compose d’une unité extérieure, la même que pour une PAC air/air ou air/eau. Celle-ci est généralement positionnée en façade, à proximité de l’installation intérieure qui, elle, prend place dans un garage ou un cellier. Elle comprend à la fois l’unité intérieure de la PAC et la chaudière gaz à condensation. Pour celle-ci, il est nécessaire de disposer d’une évacuation vers l’extérieur.
Les deux équipements sont reliés au circuit de chauffage central. Dans le cas d’une rénovation, cela signifie la conservation du réseau de chauffage existant, sans remplacement des radiateurs. L’ensemble est associé à un régulateur qui choisit de façon automatisée la source d’énergie la plus performante et économique selon les périodes, sans intervention extérieure.
Une solution à développer
Ce choix combiné a un autre avantage, celui de permettre de s’adapter à la particularité des biens immobiliers anciens. En effet, ceux-ci ne sont pas toujours bien isolés. Une situation qui réduit l’efficacité de la pompe à chaleur amenée à être surdimensionnée ou à se trouver en surconsommation avec les dépenses en électricité qui vont avec.
D’autre part, le fait d’adjoindre à cet équipement une chaudière au gaz permet de bénéficier de la production d’eau chaude sanitaire. Ainsi, en plus de fonctionner à la demande et en tenant compte de la solution la plus économique à l’instant T, la PAC hybride a pour qualité de proposer une installation complète.
Reste désormais à développer cet équipement pour atteindre les objectifs. Les scénarios envisagés par l’Ademe prévoient l’installation de 2,5 à 5 millions de PAC hybrides d’ici 2050 afin de respecter les critères environnementaux. Un défi qui nécessite de faire connaître ce système.