La fibre optique trouve de multiples utilisations dans les constructions, que ce soit pour l’habitat ou les bâtiments professionnels. Elle est désormais employée pour le transport de la lumière naturelle extérieure vers les pièces noires. Deux équipements testent déjà cette technique, même s’il reste encore de nombreuses évolutions à y apporter.
Publié le 13 janvier 2014 par La Rédaction
Donner de la lumière aux pièces noires
L’idée est simple en apparence et pourtant… Pour économiser de l’énergie et obtenir un éclairage naturel dans les pièces aveugles où la mise en place d’un puits de lumière n’est pas possible, plusieurs sociétés travaillent aujourd’hui sur le transport de la lumière naturelle vers ces lieux.
L’outil de transfert est déjà connu pour ses qualités, tout en étant de plus en plus présent dans les constructions : la fibre optique. Deux principaux projets ont vu le jour : un premier – français – développé par la société Echy et soutenu par l’Incubateur Descartes, et un deuxième proposé par le suédois Parans.
Ces deux solutions utilisent une technique identique. Ainsi, un panneau-capteur installé en toiture est fixé sur un pied motorisé afin de suivre le soleil et capter la lumière. Cet équipement comprend des lentilles de Fresnel, chacune reliée à une fibre optique en PMMA. Celles-ci, chargées de transporter la lumière, sont ensuite reliées à un panneau positionné dans la pièce à illuminer pour lui fournir un éclairage intérieur naturel.
Une dégradation de la qualité lumineuse avec la longueur des fibres optiques
Les performances de cette innovation sont réelles. Ainsi, une fibre optique de 5 m de long reliée à ces installations restitue une puissance de 350 lumens, correspondant au rendu d’une lampe à incandescence d’environ 30 Watts. Le fabricant suédois exploite également une solution hybride offrant un allumage automatique de LEDs lorsque la luminosité extérieure ne permet plus d’assurer l’éclairage requis.
Toutefois, ces solutions s’exposent à une difficulté, celle de la détérioration de la lumière lorsque la longueur de fibre augmente. Celle-ci prend notamment une teinte bleutée. La technique pour y remédier serait l’emploi de fibres de verre, au détriment du coût, beaucoup plus élevé.