L’Ademe s’est intéressée pour la première fois à la question des besoins en matériaux pour les prochaines décennies, plus précisément jusqu’en 2050. L’occasion de voir l’évolution des consommations et donner, dans le même temps, des indications précieuses aux fabricants, mais aussi aux professionnels du recyclage en lien avec la gestion des déchets produits.
Publié le 20 avril 2020 par La Rédaction
Une consommation en baisse
C’est une première à laquelle s’est livrée il y a quelques semaines l’Ademe. L’organisme a effectué une projection des besoins en matériaux de construction pour les futures décennies. L’exercice de prospective est particulièrement intéressant, permettant de visualiser les filières à entretenir au cours des prochaines années, même si seul le temps pourra définir concrètement la réalité de cette évolution.
L’année de référence choisie est 2015, avec une consommation annuelle de matériaux établie à 51 millions de tonnes. D’ici 2050, l’étude fait apparaître une baisse des besoins, notamment en raison du ralentissement attendu des constructions de logements neufs. Cette diminution est envisagée entre – 5 et – 7 % d’ici 2035 et entre – 36 et – 39 % en 2050.
Le secteur résidentiel en tête des besoins de matériaux
Le secteur résidentiel reste le plus gros consommateur. D’ici 30 ans, il devrait absorber plus de 1,3 milliard de tonnes de matériaux, composés à 85 % de granulats, sable et ciment. À l’inverse, les travaux de rénovation se révèlent beaucoup moins consommateurs avec un rapport de 1 à 17 par rapport à la construction neuve.
Selon les chiffres publiés par l’Ademe, la rénovation en BBC de l’intégralité du parc de logements existants d’ici 2050 devrait aboutir à la consommation de 17 millions de tonnes d’isolants. Ces dépenses devraient être utilisées à 80 % pour les maisons individuelles.