La recherche de la performance environnementale et de la qualité constructive trouve écho pour différents éléments constructifs. C’est le cas de la dalle armée dont les techniques commencent à évoluer. Ainsi, le béton simple laisse progressivement place à des solutions hybrides alliant le béton bas carbone au bois.
Publié le 3 septembre 2024 par Estelle Guiton
Revoir la dalle armée coulée sur site
Entre recherche du meilleur coût, de la performance technique et de la qualité environnementale, les éléments de construction poursuivent leur évolution. Désormais, tous les pans du BTP sont placés sous cette volonté. C’est aussi le cas pour les éléments de structure. Ainsi, la dalle armée fait partie des actions de recherche et développement avec des tests en cours. Une certitude déjà, la dalle armée coulée sur site pourrait vivre ses derniers instants au profit de nouvelles technologies.
L’une des solutions privilégiées consiste en une association des méthodes de réalisation afin d’obtenir le meilleur résultat. Restent pourtant encore certains points à voir pour aboutir à la solution mixte parfaite. L’un des tests comprend l’alliance du bois avec une dalle préfabriquée. Ce choix a pour atout de permettre l’emploi de béton bas carbone.
Un temps de séchage géré en atelier
Cette combinaison permet de gérer efficacement la question du séchage du béton bas carbone, connu pour ses délais rallongés. Là, le choix de la préfabrication permet de supprimer cette période d’inactivité sur site, en plus de renforcer la donnée environnementale avec un chantier propre et un montage à sec.
Cette technique pourrait avoir un bel avenir, à condition de répondre à une combinaison de critères favorables à l’abandon de la dalle armée. Cela concerne tout autant la problématique du coût, la baisse significative de l’empreinte carbone et la performance acoustique. Cette dernière interrogation impacte une autre technique à l’étude, celle du CLT.
Le CLT, environnemental mais avec un déficit acoustique
Ainsi, le bois lamellé-collé est l’autre technique vers laquelle se tournent les professionnels pour venir remplacer le béton armé. Son premier atout est dans son empreinte carbone, divisée par 3 par rapport à une réalisation traditionnelle. Le souci est en revanche acoustique. L’une des idées pour y pallier est de surépaissir la partie en CLT. Cela a toutefois une autre implication, celle de la protection au feu.
La solution pourrait alors être dans une autre méthode, celle de l’hybride avec une nouvelle nuance : ce n’est plus le béton qui supporte le bois, mais l’inverse. Ce procédé a déjà été utilisé dans plusieurs constructions et non des moindres, notamment les immeubles de bureaux de Google.
Ainsi, derrière la certitude d’une évolution à venir de la dalle béton, reste la question de la méthode, tout en résolvant les points techniques actuellement mis en défaut. Affaire à suivre…