Le secteur de la construction métallique est actuellement en plein essor. Un élan qui connaît dans le même temps quelques difficultés avec la pénurie des matières premières et une hausse de coûts. Toutefois, l’optimisme est de mise avec une progression des commandes pour des réalisations professionnelles et des maisons individuelles.
Publié le 14 avril 2022 par Estelle Guiton
Une progression de 8 % en 2021
La construction métallique a largement trouvé sa place sur le secteur du BTP. En quelques années, les commandes se sont multipliées, passant les périodes perturbées de ces derniers mois sans difficulté. Pour preuve, le secteur enregistre en 2021 une progression de 8 %, représentant un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros.
Cette évolution est d’abord due à une hausse des demandes concernant les bâtiments professionnels. Ce constat est toujours actuel, malgré la pénurie des matières premières qui se fait ressentir depuis le début de l’année 2022, influencée par la guerre en Ukraine. Ce dynamisme permet au secteur de disposer d’une visibilité sur les commandes à plus de 6 mois. Malgré la hausse des prix, la progression devrait d’ailleurs se confirmer au premier trimestre 2022 avec des chiffres attendus entre +2 et +3 %.
Le secteur de la maison individuelle en plein développement
Le secteur de la maison individuelle pourrait aussi contribuer à faire croître ce marché. En effet, les réalisations d’habitats à partir d’ossatures métalliques tendent à se multiplier. Comme les constructions à ossature bois, elles sont appréciées pour leur rapidité de mise en œuvre, leur solidité et leur durabilité. De plus, elles permettent toutes les architectures.
Les dernières innovations en matière d’isolation finissent de les rendre agréables à vivre. Elles répondent d’ailleurs à l’ensemble des critères constructifs, à commencer par la nouvelle RE2020. Un gage de qualité qui encourage son développement auprès des particuliers, en plus d’un prix inférieur à une construction traditionnelle.
La question de la main-d’œuvre
Reste que si le secteur espère rapidement être libéré des problèmes de pénurie de l’acier avec un niveau d’importation revu à la hausse, sans perturbation notoire malgré la progression des prix, les difficultés pourraient venir d’un autre élément, plus délicat à gérer : l’emploi dans cette branche.
En effet, le secteur est actuellement sous tension avec un besoin en main-d’œuvre supplémentaire estimé à plus de 20 000 emplois sur 5 ans, et ce malgré l’investissement en machines déjà réalisé. Pour tenter d’y remédier, la branche suit la même technique que d’autres domaines en développant les formations en interne et en créant des écoles de production. Pour fonctionner, cela implique aussi de faire découvrir les différents métiers se rapportant à la construction métallique. Car au-delà de la pose, c’est tout un travail de conception et fabrication qui nécessite aujourd’hui des compétences spécifiques, tant recherchées.