Le béton est reconnu pour être l’un des matériaux tenant le mieux au feu. Sa résistance a malgré tout des limites, aujourd’hui étudiées lors d’incendies. Un éclatement du béton peut survenir dans la structure et à proximité du feu.
Publié le 24 mars 2011 par La Rédaction
Le béton, matériau résistant y compris au feu
Le béton a depuis longtemps montré ses nombreuses qualités en matière de résistance, notamment au feu. En effet, même soumis à de hautes températures, ce matériau est difficilement déformable. Une résistance à l’incendie qui explique d’ailleurs sans mal son utilisation fréquente lors de toute construction, notamment dans l’élévation de l’ensemble des éléments porteurs, quelle que soit la destination du bâtiment.
Le béton présente en effet une excellente inertie, garantissant une propagation de la chaleur relativement lente. Cela ne veut cependant pas dire qu’il ne subit aucune dégradation.
Aussi, si l’incendie de maison ou d’immeuble n’entraîne que rarement l’écroulement du bâtiment, il reste impératif de faire procéder à un diagnostic de la structure avant d’entamer tous travaux de réparation.
Un diagnostic du béton en plusieurs étapes
En effet, deux types de désordres après incendie peuvent intervenir : la baisse de la résistance mécanique et l’éclatement du béton en surface, constaté plus particulièrement sur les bétons compacts.
Dans le premier cas, des dégradations diverses apparaissent sur le matériau, suivant la chaleur à laquelle il a été confronté. Ainsi, à 300 °C, les premières microfissures sont présentes, et après 1.300 °C, le béton est considéré comme une masse fondue. Si pareille température n’est que rarement atteinte, les différents stades entre ces deux étapes entraînent tout de même d’importantes dégradations.
Les diagnostics à réaliser avant tous travaux sont alors de plusieurs types, comprenant une analyse visuelle et différentes mesures, notamment concernant la propagation des sons. Enfin, une étude en laboratoire d’un échantillon de béton permet de mesurer la teneur en chlorure par rapport au seuil autorisé.
Ces examens sont essentiels à réaliser avant toute reconstruction pour garantir la solidité de la structure après incendie.