Architecte autrichien, Hermann Kaufmann est issu d’une lignée de charpentiers de la région du Vorarlberg. Passionné de bois et d’écologie, il sème son expérience pour contribuer à écrire l’architecture du XXIe siècle. En 2007, Kaufmann a été lauréat du Global award for sustainable architecture (le prix international de l'architecture durable) de Paris.
Publié le 2 août 2011 par La Rédaction
« La culture dans l’art de construire est une réelle atmosphère à Vorarlberg que portent la population, les maîtres d’œuvres… Tout repose sur une organisation très simple dans laquelle on peut retrouver nos origines. Il faut néanmoins être prudent car la simplicité peut facilement basculer dans la banalité. » Réputé pour ses constructions d’immeubles collectifs, d’industries, de centres commerciaux, etc., Hermann Kaufmann montre chaque fois que penser durable et passif peut se conjuguer à tous les temps. « Depuis le prix que j’ai obtenu à Paris en 2007, je suis très sollicité. J’ai d’ailleurs participé à un projet d’immeuble d’appartements avec commerces R + 9 à Lyon. »
Question d’attention, de réflexion, pas de coûts
« L’acte de construire est depuis toujours un équilibre dans la relation entre énergie et parties habitées. Les industries qui travaillent le bois sont très modernes et répondent à un engagement de construction bois. Le bois offre de grandes possibilités, un gros potentiel. À l’époque, on construisait des systèmes modulaires qui s’emboîtaient comme des Legos. C’était une démarche révolutionnaire. Depuis 15 ans, les études portent beaucoup sur les isolants. Les premières constructions passives [consultez notre publication pour en savoir plus sur la construction passive] montraient déjà une importante épaisseur d’isolant. Il faut vraiment penser aux matériaux que nous utilisons pour construire. » Dès lors, selon l’architecte, la construction saine est une question d’attention, pas de coût. L’acte de construire n’est qu’une réinterprétation de constructions séculaires.
Johana Trossat