L’aluminium, comme tous les métaux, nécessite d’être entretenu pour conserver ses atouts et échapper aux risques de corrosion. Cette opération est cependant à réaliser avec attention. Dans le cas inverse, la première conséquence est d’en diminuer la protection, créée par anodisation lors de la fabrication.
Publié le 19 juillet 2012 par La Rédaction
L’aluminium : une fabrication qui obéit à certaines règles
L’idée d’un aluminium solide, voire inaltérable, en fait trop souvent oublier la nécessité d’entretien qui touche également les équipements réalisés dans ce matériau. En effet, s’il est connu pour sa résistance, l’aluminium peut également se fragiliser au fil des ans, se traduisant par l’apparition de points de corrosion.
Sa protection lui vient directement de sa fabrication. Ainsi, à l’origine, l’aluminium est une surface terne et poreuse. Le premier travail est de le plonger dans un bain d’acide sulfurique pour parfaitement le nettoyer. La deuxième étape consiste à pratiquer une électrolyse. Cette anodisation assure le dépôt d’une épaisseur d’alumine d’environ 100 µm.
Dans le même temps, c’est cette porosité qui permet de colorer l’aluminium, par dépôt. Les pores sont par la suite obturés en plongeant l’ensemble dans un bain H20 à 100°C.
L’entretien en douceur de l’aluminium
L’entretien de l’aluminium est une nécessité pour éviter de voir apparaître des traces blanchâtres, signes d’un début de corrosion. De la même façon, le matériau devient terne, perdant son aspect lisse. Pour y remédier, plusieurs opérations sont à réaliser, permettant de lui garantir toutes ses qualités. La première étape est la vérification du support pour connaître l’épaisseur restante d’anodisation.
Le nettoyage doit, pour sa part, être effectué avec un produit neutre, de PH 7, associé à un abrasif faible à base de kaolin en poudre, sans effet de rayures. Le respect de ces consignes est essentiel. En effet, en cas de PH inférieur à 6, la couche de protection est attaquée. Dans le cas d’un PH supérieur à 7, le colmatage est détruit avec une réouverture des pores. La conséquence est un changement de couleur de l’aluminium.
La fin des opérations de nettoyage prévoit son rinçage et l’application d’une nouvelle couche de protection par le biais d’un vernis de type polish sans silicone. Comme toute protection, celle-ci a aussi une durée limitée dans le temps, impliquant donc de vérifier régulièrement son état.