Le groupe Madar s’est lancé dans la réhabilitation d’un ancien immeuble appartenant à Renault dans le XVIe arrondissement de Paris. Un chantier aux multiples particularités et exigeant pour obtenir les plus hautes certifications environnementales.
Publié le 20 février 2025 par Estelle Guiton
Des travaux de réhabilitation en arrière-cour
En rachetant un immeuble à Renault, le groupe Madar s’est lancé dans un chantier de réhabilitation peu commun, au cœur du XVIe arrondissement de Paris. Implanté avenue de la Grande Armée, le bâti dispose d’une emprise foncière de 1 950 m², pour une surface plancher de 8 701 m². L’ensemble composé de trois bâtiments se situe en 2e ligne avec, pour seul accès, deux porches donnant sur la rue.
Le choix architectural de cette rénovation confiée au cabinet DTACC s’est basé sur une alliance des matériaux avec un parti-pris contemporain qui tranche avec les bâtiments alentour. Ainsi, en fin de travaux, les façades associeront le bois au verre et à l’acier, complétés par un habillage en brique sur certaines zones. Autre modification, les toitures des bâtiments seront paysagées, tandis qu’un rooftop sera créé, accessible par ascenseur.
Des travaux particuliers, sans grue
Ceci correspond à la rénovation achevée. En attendant, les travaux commencés au dernier trimestre 2023 sont également très spécifiques. En effet, le site n’a pas permis l’installation d’une grue, imposant de réaliser l’ensemble de la manutention avec de petits engins de chantier adaptés pour passer sous les porches d’entrée.
Les opérations ont débuté par le désamiantage des locaux avant le début de la démolition. Cela concernait près de la moitié des planchers. Deux niveaux de sous-sol ont aussi été créés. Ils accueilleront en fin de réhabilitation les locaux techniques, un auditorium, un espace de restauration et une salle de fitness. Ce choix a nécessité de descendre à une profondeur de 10 m pour mettre en place les appuis provisoires avant la réalisation des nouvelles fondations.
Des travaux à haut niveau environnemental
L’objectif de ces travaux est d’obtenir un bâti à faible empreinte carbone. Le maître d’ouvrage vise en cela plusieurs certifications avec un cahier des charges exigeant. Ainsi, la partie réhabilitation doit afficher un niveau d’émission de CO2 inférieur de 20 à 30 % aux contraintes du label BBCA Rénovation.
Dans ce même objectif environnemental, le chantier affiche une valorisation de 100 % des gravats et 80 % des autres déchets. Enfin, l’optimisation et le réemploi sont aussi de mise. Les faux planchers réalisés sur l’opération, d’une surface de 2 500 m², sont tous issus de sites extérieurs, tandis que 5 500 m² des planchers ont été conservés. Enfin, l’ensemble du béton utilisé est bas carbone.
La livraison de l’ensemble est prévue en décembre 2025, après 27 mois de travaux.