L’enjeu des prochaines années et même des prochains mois concerne l’adaptation de tous les espaces au changement climatique. Cela s’applique d’abord aux habitats, premiers à subir cette évolution. S’il est difficile à titre individuel de lutter contre les inondations, la chaleur, elle, peut être gérée de différentes façons.
Publié le 13 juin 2024 par Estelle Guiton
Deux domaines sur lesquels intervenir : le soleil et le manque d’eau
Entre inondations, tempêtes, sécheresse et chaleur, le changement climatique touche bel et bien plusieurs domaines, avec des conséquences sur le bien-vivre. Tous ne peuvent être contrés, à l’image des inondations et du vent. En revanche, il est possible d’agir sur les autres phénomènes, notamment la chaleur et le manque d’eau selon les saisons, que ce soit à titre individuel ou de façon plus large, à l’échelle de zones urbaines.
Pour répondre aux solutions de climatisation très énergivores, la première action a été de renforcer les mesures pour l’isolation des constructions. Elle a été complétée par l’installation de pompes à chaleur. Ces actions habitat par habitat ont un effet positif qui pourrait encore être amélioré par le contrôle des consommations, notamment d’eau. Ce geste passe par la diminution de la consommation d’eau potable, mais pas seulement. L’utilisation de l’eau de pluie et des eaux usées est aussi un sujet pour éviter toute pénurie. Leur emploi reste toutefois limité et très encadré.
Ainsi, si toutes ces mesures individuelles affichent un impact réduit, mises bout à bout, elles s’avèrent un bon début, à compléter par d’autres actions.
Toiture végétalisée et panneaux solaires
Les autres techniques développées pour lutter contre la chaleur sont les panneaux solaires et les toitures végétalisées. Les dernières lois en matière de préservation de l’environnement ont mis en avant l’emploi des panneaux solaires. Depuis la loi Climat de 2021, toute nouvelle surface professionnelle de plus de 500 m² (y compris les bureaux) doit intégrer un dispositif de production d’énergie renouvelable ou de végétalisation.
D’autre part, depuis la loi d’accélération des énergies renouvelables de 2023, la surface à couvrir par ces dispositifs n’est plus de 30 % mais de 50 %. Dès 2028, la mesure sera élargie à tous les bâtiments existants de plus de 500 m² en affichant ce même taux de couverture en énergies renouvelables ou végétalisation.
La combinaison des deux solutions, pour l’environnement
Pour respecter les obligations environnementales tout en participant à la lutte contre la chaleur, l’une des solutions consiste à installer les panneaux solaires sur les toits végétalisés. Ce choix permet de réduire les îlots de chaleur grâce à la végétalisation. Il permet aussi d’améliorer la performance des panneaux par leur refroidissement naturel issu des végétaux.
Un 2-en-1, donc, qui permet d’offrir un meilleur confort intérieur, tout en contribuant à l’effort collectif pour réduire la chaleur en zone urbaine.