L’autonomie énergétique des bâtiments devient doucement réalité. Une nouvelle initiative a été menée à Arras, dans un bâtiment HLM. Celui-ci est désormais coupé du réseau électrique pour l’alimentation de ses parties communes, produisant par ses propres moyens son énergie grâce à une installation combinant différentes solutions.
Publié le 14 décembre 2012 par La Rédaction
L’eau, le soleil et le vent, sources d’alimentation en énergie
240 logements répartis sur 3 immeubles de 11 étages chacun et des circulations déconnectées du réseau électrique traditionnel. L’organisme Pas-de-Calais Habitat a franchi un nouveau cap dans ses travaux de rénovation. Ainsi, elle a choisi de débrancher à titre expérimental les parties communes d’une résidence HLM d’Arras, privilégiant une production énergétique individuelle pour alimenter chaque niveau et cheminement.
Pour cela, la solution technique retenue est une combinaison des énergies renouvelables. L’installation utilise tout à la fois le photovoltaïque, l’éolien et l’hydraulique. Si les deux premiers éléments se sont aujourd’hui largement démocratisés, la dernière technique a nécessité la mise en place d’un bassin de rétention et d’une turbine pour permettre le fonctionnement d’une batterie hydraulique.
Ces équipements assurent une économie financière immédiate pour chaque locataire, du fait de la suppression des compteurs électriques sur ces espaces. L’installation, pour sa part, devrait être amortie en 3 ans.
L’autonomie énergétique des parties communes
Dans son fonctionnement, les deux éoliennes de 500 Wc, couplées aux 9 panneaux solaires , sont associées à la mise en place d’ampoules à LED. Outre leur durée de vie importante, elles permettent en effet l’utilisation directe de ces deux énergies produites en 12 V. Celles-ci sont stockées durant la journée sur des batteries chimiques.
Le bassin de récupération des eaux de pluie et les cuves viennent prendre le relais quand les batteries sont en fin de charge. Ainsi, ils alimentent en énergie la batterie hydraulique grâce à la circulation de l’eau et à la mise en route de la turbine.
L’installation est prévue pour permettre un fonctionnement autonome de 5 jours consécutifs sans aucune nouvelle alimentation énergétique.