Les lois régissant la protection incendie des immeubles évoluent. De nouveaux arrêtés sont entrés en vigueur au 1er janvier 2020 afin de sécuriser un peu plus les constructions. Ils s’appliquent à tous les permis de construire ou déclarations préalables déposés après cette date.
Publié le 8 janvier 2020 par La Rédaction
Les immeubles de grande hauteur concernés par les évolutions réglementaires
Le feu reste l’un des principaux ennemis de l’habitat. Les dégâts matériels sont vite importants, mettant aussi en danger les résidants. Les derniers exemples d’incendies ravageurs dans les constructions a conduit à une modification de la loi française afin de réduire les risques. Pour ce faire, un arrêté a été publié au 1er janvier 2020 concernant la protection au feu des immeubles de moyenne hauteur.
Le premier élément visé est l’isolation par l’extérieur, considérée comme la zone problématique de la sécurité incendie depuis le sinistre de Grenfell à Londres. Désormais, les matériaux utilisés doivent afficher un classement minimum A2-s3-d0. Cette classification apparaît même encore trop permissive pour certaines organisations. La Fédération française de l’assurance (FFA) avait par exemple proposé d’imposer un classement s1, impliquant un faible dégagement de fumée.
Un écran thermique en solution alternative
Pour les réalisations ne pouvant atteindre ce niveau de classification, il est prévu une solution alternative avec la mise en place d’un écran thermique. Seule condition, celui-ci doit présenter une performance de résistance au feu EI30. Son efficacité doit aussi être testée par un laboratoire agréé en réaction et résistance au feu par le ministère de l’Intérieur.
Cet écran doit protéger efficacement sur une durée d’au moins 15 minutes pour les bâtiments de 1re et 2e catégories, de 15 à 30 minutes pour les bâtiments de 3e et 4e catégories, correspondant aux immeubles de moyenne et grande hauteur.