La construction sur argile est bien souvent responsable de sinistres dus aux mouvements des sols. Le retrait-gonflement est en effet l’une des causes premières de désordre avec des conséquences pouvant aller jusqu’à la reconstruction du bien dans les cas extrêmes. Il suffit pourtant, bien souvent, d’adopter les bons principes de construction pour s’affranchir de ces conséquences.
Publié le 14 avril 2011 par La Rédaction
La construction sur argile, source de nombreux sinistres
Les dernières années l’ont bien montré, les épisodes de sécheresse peuvent avoir des conséquences importantes sur l’habitat avec, notamment, l’apparition de fissures importantes. C’est principalement le cas lors d’une construction sur argile. Ainsi, suivant les dernières données parues, ce sont près de 8.000 communes qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle depuis 1989 en raison du phénomène de retrait-gonflement dû à la nature des sols.
Certaines régions sont plus touchées que d’autres avec, pour beaucoup, une situation qui trouve son origine dans le sol d’argile, particulièrement sensible aux variations d’hydratation des sols. Parmi les secteurs les plus touchés vient principalement la région parisienne, avec cinq départements où les coûts d’indemnisation liés à ces phénomènes comptent parmi les plus élevés de l’ensemble du territoire. Arrivent ensuite la Haute-Garonne, les Bouches-du-Rhône, le Puy-de-Dôme et la Gironde.
Construction sur argile : des techniques à adapter à la nature du sol
Si le phénomène de retrait-gonflement ne peut être évité, il suffit cependant, bien souvent, d’adapter le système de construction à l’argile pour en assurer la stabilité et donc la durabilité. La première étape à laquelle il ne peut être dérogé est l’étude du sol pour déterminer sa teneur tant géologique qu’hydrogéologique. Il sera également vérifié sa capacité portante.
Les techniques de construction sur un sol d’argile doivent, de ce fait, être adaptées. Cela commence par les fondations qui devront être suffisamment profondes, pouvant aller de 0,80 à 1,20 m. Il est d’ailleurs recommandé d’opter pour une construction sur vide sanitaire ou sous-sol généralisé. Les chaînages verticaux et horizontaux, mais aussi la mise en place de drainages pour éviter l’infiltration d’eau et donc les modifications d’humidité du terrain, jouent également un rôle important pour garantir la stabilité de l’ensemble.
Enfin, d’autres phénomènes sont à prendre en considération. Cela concerne notamment les arbres dont les racines viennent perturber l’équilibre, ainsi que les opérations de pompage à proximité.