La réglementation en matière de résistance au feu des matériaux de construction reste double, mêlant les critères français aux classifications européennes. Si l’harmonisation est bel et bien en route, elle se fait à pas lents, laissant encore les deux systèmes subsister.
Publié le 22 novembre 2019 par La Rédaction
Protéger les revêtements des intempéries
Si les matériaux de construction bénéficient d’une libre circulation dans l’Union européenne, ils s’appuient encore sur des normes différentes d’un pays à un autre. Ces particularités restent un point important à gérer pour tous les acteurs du BTP, afin de répondre aux exigences de chaque région de construction. Cela concerne différentes réglementations à commencer par la résistance au feu. Depuis quelques années, deux systèmes cohabitent en France : le classement M et le classement européen Euroclasse.
Si le second remplace progressivement le premier, ce dernier demeure encore utilisé pour des matériaux dont le marquage CE n’est pas en vigueur. Il s’étend de M0 (incombustible) à M4 (facilement inflammable). Le classement Euroclasse emploie, quant à lui, un système de lettres allant de A1 (aucune contribution au feu) à F (aucune performance déterminée). Pour s’y retrouver, la lecture d’un tableau de correspondance est indispensable.
Les ERP, premiers concernés
Toutes les constructions en France sont concernées par l’emploi de matériaux bénéficiant de l’un de ces classements. C’est notamment le cas des ERP. Ces derniers nécessitent le respect d’un certain niveau de protection et donc un agrément spécifique. Le repère français se situe à un niveau minimal de M3 ou M2 selon les produits, s’appliquant tout autant aux matériaux d’isolation qu’aux mobiliers installés.
Il est à noter que la réglementation européenne amène deux distinctions supplémentaires avec la mise en place de sous-catégories qui concernent la production des fumées et la production de gouttelettes et particules enflammées.